Savoir réagir face au Burn-out
Le Burn-out est un trouble particulièrement évoqué par les médias et dans le monde du travail. Il s’agit d’un trouble associant un épuisement professionnel, un sentiment d’inadéquation et inefficacité à son poste et une dégradation de son engagement pouvant aboutir à une véritable « indigestion » au travail.
Il touche plutôt les célibataires sans enfants, diplômés et bons élèves, ambitieux, compétents, exigeants, investis et connectés qui éprouvent des difficultés à mettre des limites entre la sphère personnelle et la sphère professionnelles. Ce trouble fait partie des risques psychosociaux et relève plus largement de la santé mentale. Ce terme est à la mode et souvent galvaudé. Il est donc nécessaire de bien comprendre la réelle souffrance s’exprimant dans cette situation : relation difficile, mauvaise ambiance avec les collègues, envie de tout arrêter, évolution professionnelle entravée, usure, etc. Le burn-out peut être assimilé à une sorte de dépression liée à l’épuisement et le traitement médicamenteux indiqué est assez comparable.
Les personnes en situation d’épuisement professionnel présentent une usure mentale, émotionnelle, physique, sociale et une perte de sens qui sont autant d’obstacles à la reprise. Pour être en mesure de renouer avec une activité professionnelle, il est indispensable de prendre certaines dispositions.
Burn-out et reprise de l’activité professionnelle
La perspective de la reprise du travail doit permettre de questionner ses propres pratiques professionnelles, souvent liées à son fonctionnement en dehors du travail.
Certaines questions doivent être posées avant de reprendre le travail : Pourquoi ce travail ? Comment je travaille ? Que représente le travail pour moi ?
Pour l’entreprise, au-delà de la nécessité légale de prévenir les risques psychosociaux, c’est une formidable opportunité de s’interroger sur son projet d’entreprise et son type de management. La France possède les meilleures études sur la souffrance au travail sans que cela ait, de mon point de vue, franchement changé quelque chose sur le terrain. Un salarié heureux, considéré et consulté est plus productif et travaille mieux.
Les années 2000 ont vu s’intensifier les normes ISO et les « process agiles ». en tout genre. Cependant, malgré tous ces pares-feux, aucune vie professionnelle n’est efficace si on ne tient pas compte de l’humain et du vivre ensemble dans l’entreprise.